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Retour23 novembre 2023
Sarah Yergeau - syergeau@medialo.ca
Le Spot : un parc de rêve pour les 30 ans de la Maison des jeunes de Lavaltrie
Détente, échanges, liberté et socialisation

©Photo gracieuseté - Julie Deleemans photographe - L'Action d'Autray
C’est sous une belle soirée enneigée qu’employés, jeunes, bénévoles, partenaires, élus municipaux et représentants des députés se sont réunis pour festoyer les 30 ans de la Maison des jeunes de Lavaltrie et souligner l’inauguration du nouveau parc extérieur.
Sarah Yergeau | syergeau@medialo.ca
La Maison des jeunes de Lavaltrie ne cesse de se réinventer. Alors que l’année passée, elle s’est fait construire une mezzanine et a procédé à plusieurs rénovations intérieures, cette année, elle témoigne son amour et son dévouement envers ses jeunes à travers l’aménagement d’un parc extérieur. L’inauguration de cet espace sacré, baptisé Le Spot, a été célébré et nommé le jeudi 9 novembre dernier.
En entrevue avec L’Action D’Autray, la directrice de la Maison des jeunes, Sophie Blais, explique la signification de ce nom. « C’est un parc qui est à leur image avec beaucoup de place pour chiller. Le Spot, qui n’est pas un anglicisme si on parle d'un spot d'éclairage, a été nommé ainsi, car on a eu l'idée d'ajouter un gros spot dans le parc, qui projetterait notre logo devant notre entrée ou toute autre image qu'on a envie au gré des occasions. »
Le parc, qui sera accessible même sur les heures de fermeture de la MDJ, a été pensé pour réunir les adolescents sur la rue principale.
Sophie Blais raconte que c’est le terrain avant, un ancien stationnement, qui a été aménagé pour le bénéfice des jeunes. « On avait déjà deux stationnements, un arrière et un avant, nos jeunes n’ont pas de voiture et le personnel ne nécessite pas d’autant d’espace. On a donc décidé de condamner le stationnement avant pour faire le parc. »
Un aménagement à la mesure de leur réalité
Tout a été misé pour que les jeunes aient un espace approprié pour décompresser et s’amuser. « Le parc est composé de trois hamacs géants dans lesquels ils peuvent rentrer à plusieurs, d’un module de béton de 27 tonnes formé d’immenses ronds où ils peuvent s’assoir, d’une pergola avec des tables et des jeux d’échecs fixes. »
Mme Blais constate avec joie que les gens profitent déjà de l’espace. « J’ai remarqué des gens arriver et sortir leurs pions d’échec pour jouer, c’est beau à voir. »
Le projet, d’une valeur frôlant le 400 000$ selon l’état de compte encore à compléter de la directrice, ne s’en tient pas là. « On a mis en place une zone sportive tout entourée de filets, ce qui fait en sorte que quand on ouvre une des portes de garage, le terrain se poursuit dehors avec un autre terrain de basket pour venir compléter avec celui qu’on avait déjà à l’intérieur. On peut aussi mettre des buts de hockey, un filet de volley-ball ou encore de badminton. »
Elle ajoute qu’il y a aussi une estrade qui donne sur un foyer au gaz propane avec un gros écran géant gonflable qu’ils ont acheté pour faire des projections à l’extérieur.
Puisque l’initiative est de faire profiter les adolescents d’abord, la Maison des jeunes est allée à l’école secondaire de la ville pour mettre de l’avant des sondages afin de répondre à leurs besoins et leurs idées. « Ils ont rencontré la designer et apporté des modifications selon leurs envies. »
La pandémie comme élément déclencheur
Sophie Blais dévoile que c’est la pandémie qui est à l’origine du projet. « Ç’a été très difficile pour nous. Nous sommes dans un bâtiment de la ville, donc on a été obligés de se plier aux consignes en fermant pour une certaine période. En plus, on a longtemps été avec des mesures sévères. Certes, on s’est mobilisé pour rejoindre nos jeunes autrement avec des téléphones et des tournées de cadeaux, mais n’empêche qu’on ne pouvait plus continuer à les suivre et voir comment ils allaient. »
Elle témoigne que, malgré son immense expertise, jamais elle n’avait ressenti une telle lourdeur dans les milieux familiaux et le quotidien des jeunes dû à ce phénomène mondial. « En 15 ans à la MDJ, je n’ai jamais vu des problématiques comme on en voit présentement. C’était déjà préoccupant, mais, avec la pandémie, les choses ont empiré, on entendait beaucoup de confidences et de dures histoires de crises dans les familles, de violence, de négligence, de consommation des parents, de problèmes de santé mentale. »
Elle admet que la hausse marquante d’occupation de cet été, allant de 40 à 70 jeunes par soir, n’a pas manqué de lui sonner une cloche. « Les jeunes auraient eu besoin de leur réseau social durant cette période et nous aussi on voulait continuer notre travail, alors avec cette frappante différence on s’est dit que : plus jamais ça n’allait arriver, d’où cette innovation. »
La directrice, qui a les jeunes tatoués sur le cœur, s’ouvre sur sa profonde empathie envers eux. « La collectivité met beaucoup de pression sur les jeunes aujourd’hui, ce n’est pas pour rien qu’ils vivent autant d’anxiété, il faut qu’ils performent plus qu’avant et les parents ont cette même pression aussi. Je les sens stressés et tristes, ça m’interpelle beaucoup. Ils portent quelque chose qui ne leur appartient pas. » Décompresser est le mot d’ordre qu’elle met à l’intention du parc. « Le Spot, c’est leur espace rien qu’à eux. »
Une reconnaissance infinie envers la ville
La directrice est toujours aussi épatée de voir que la Ville embarque dans toutes ses folies. « En déposant ma demande pour le parc je me suis dit : elle va dire non. Je n’en reviens pas qu’elle nous ait épaulés pour l’entièreté du projet! » L’inauguration du 9 novembre dernier était aussi un moment pour exprimer sa gratitude envers la Ville. « Elle a été formidable, de la mezzanine à la murale en noir et blanc sur les trois portes de garage en guise de décoration, l’audace du conseil municipal de s'impliquer dans toutes nos idées est incroyable. »
Sophie Blais est aux anges, car elle a même le support de Lavaltrie pour l’entretien des lieux. La réalisation de ce projet n’aurait pas été possible sans la précieuse collaboration de plusieurs partenaires.
Elle conclut en nommant l’importante évolution de la MDJ au fil des années. « On a réussi à devenir partie intégrante de la communauté et d’inclure nos ados, de leur faire une place. »
©Photo gracieuseté - Julie Deleemans photographe - L'Action d'Autray
30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
©Photo gracieuseté - Julie Deleemans photographe - L'Action d'Autray
30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
©Photo gracieuseté - Julie Deleemans photographe - L'Action d'Autray
30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
©Photo gracieuseté - Julie Deleemans photographe - L'Action d'Autray
30 ans et un nouveau parc pour la Maison des jeunes de Lavaltrie.
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